La Vie, un assemblement de systèmes, de biotopes et de cycles.
Une danse des cellules, une danse de nos énergies, qui pourrait s’illustrer par les cycles de notre sommeil : veille et éveil ; les cycles hormonaux, etc …
Dans cette flexibilité permanente de transformation et de régénération,
l’Être Humain a érigé des cases, des barrières, … les habitats temporaires laissent place à la demeure sédentaire …
Plus de déménagement bisannuel ou hebdomadaire. Pourtant la plupart des espèces entreprennent de petites et grandes migrations, et lorsque ce n’est pas le cas, elles modifient tout de même leur activité voire leur menu en fonction des cycles de la vie, telles les saisons.
Pérennité ne devrait pas être synonyme d’immobilité.
Le mouvement, c’est le rajeunissement !
L’Homme vieilli, il se fait rabougri dans ses fonctionnements rigides.
Sa mentalité se fige dans de vieux acquis, qui rechignent au changement.
Malgré l’innovation technologique, il perd de la vitesse d’un point de vue organique.
Ses connaissances et ses capacités sensibles ne sont plus assez mises en pratique face à la plastique.
L’esthétique serait devenue technique technologique et non plus esthète de la Vie, de la pensée, de la sensorialité, ou même vivance philosophique.
Nous pouvons cependant nous mettre au repos un instant pour contempler cette flexibilité en nous, et même la demander et la solliciter.
Concevoir qu’il nous est possible d’entreprendre la nouveauté, face à des vécus, des schémas, ou même des legs sociétaux et transgénérationnels,
Voici qui est palpitant et promet tout le merveilleux que le vivant peut nous offrir, par la flexible régénération / transformation.
C’est par la même que nous pouvons nous apercevoir, qu’à chaque instant, il est possible d’entrer dans une nouvelle disposition, et une écoute différente à notre environnement. Ainsi pour illustration un nouveau paysage, ou une nouvelle sensation, physique, visuelle, gustative, etc …peut générer de nouvelles émotions. Ces dernières sont d’une variation infinie, et ne regroupe pas seulement les grandes autoroutes classificatives que nous connaissons telles “joie”, “colère”.
Plus un individu a une palette de ressentis large, connaissant de nombreuses subtilités, plus son existence est riche, intérieurement et extérieurement.
Un manque de variation de ressenti et des réponses/actions/réactions toujours identiques, l’amèneront à vivre de façon stéréotypée mais aussi déséquilibrée. Sa vie devient comme automatisée, le nombre de connexions cognitives s’amenuise, il re-devient moins sensible, moins attentif, et se ressent de façon moindre la Vie. Nous pouvons résumer ainsi : la qualité et la diversité des réponses cognitives sont essentielles. Lorsque ces chemins semblent limités ou même bloqués, il est bon de s’interroger si des émotions ou interférences environnementales ne sont pas à l’oeuvre, et que faire pour les résoudre/s’en libérer ?
Limitation, compulsion, appauvrissement de notre capacité à Être et bien se vivre : c’est ce qui arrive en vivant sa vie à travers le prisme de la consommation ou “consomm’action” systématique.
Comme si nos réponses étaient déjà programmées, liées à une suite arithmétique de compulsions et d’envies souvent superficielles à satisfaire. L’appauvrissement de son propre ressenti et vécu au vivant vide l’Être humain (et tout être vivant) de sa richesse intérieure et de ses plus belles capacités au bonheur.
A nous de refaire de la place à la flexibilité de penser, d’être et d’agir, pour retrouver un tissu social source de satisfaction et un rapport à la Vie plus authentique et concret, car réellement savouré.
Apolline Lyra